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Kampot et Kep : Le Sud du Cambodge, entre crabe et poivre

  • Photo du rédacteur: Voy'asia
    Voy'asia
  • 4 févr. 2022
  • 10 min de lecture

Première étape au Cambodge, les petites villes de Kampot et de Kep au sud du pays, plutôt connu pour leur poivre inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO, leur crabe et leur plage (enfin pour Kep). Entre scooter, scooter et encore un peu de scooter voilà ce que nous avez fait dans cette région très apprécié des français (le nombre d’expat c’est un truc de fou).


SI VOUS VOUS ATTENDEZ À UN GUIDE DES BASICS, EXEMPLE « 10 CHOSES À FAIRE À… », CE N’EST PAS CE QUE VOUS ALLEZ LIRE. JE PARTAGE ICI MON EXPÉRIENCE, CE QUE J’AI VRAIMENT FAIT, QUE ÇA M’AIT PLUS OU NON

Au moins vous êtes prévenu :)

Ps : J’emploierais le « nous » régulièrement tout simplement parce que je n’étais pas seule durant mon voyage.


Bonne lecture !


Plage Kep

Après 5h de bus entre CanTho et Ha Tien, un passage un peu long à la frontière terrestre entre le Vietnam et le Cambodge, puis encore 1h30 de bus pour arriver jusqu’à Kampot, on est bien au Cambodge. On dirait que je râle du trajet, mais la partie Ha Tien - Kampot était très jolie avec des rizières à perte de vue, très verte (parce que plus de pluie ici) que ce qu’on avait vu au Vietnam.



Bon ce n'est pas tout, mais on a changé de pays, donc on repart à zéro sur plein de plans, c’est-à-dire que nous devons nous retrouver une SIM pour avoir Internet (coordonnées de notre hôtel, GPS…), qu’il nous faut pour cela de l’argent (oui, nos dong nous servent plus à grand chose), et encore plus basique plus rien n’est écrit avec notre alphabet (pas que l’on comprenait le Vietnamien, mais on pouvait essayer de le lire, là, c’est nada). Donc on prend une petite heure pour se remettre à niveau et puis on va manger, pour changer (une journée de voyage ça fait grand faim).


Rond point Durian Kampot

""Magnifique"" rond point Durian de Kampot (ils ont pas que des bonnes idées)


Et premier restaurant un peu au pif dans le centre de Kampot, pas mal du tout. Changement de pays et donc de gastronomie, on prend notre premier boeuf LokLak, que l’on savoure. Puis direction l’hôtel qui est légèrement en périphérie dans la campagne. L’endroit est sympa mais difficile d’accès, car lorsque vous sortez de la route principale pour vous engager sur le chemin qui mène jusqu’à l’hôtel, c’est un peu long (10 minutes en tuk-tuk) et mal entretenu, enfin c’est pas du bitume donc avec la pluie, c’est vite la catastrophe.



On profite de notre première soirée, on se baigne dans la piscine de l’hôtel, on prend un verre au bar en jouant aux cartes (on se la coule douce). Dans la soirée, on décide de se rendre dans le centre pour manger sur la rivière qui borde Kampot, pour manger un Amok (plat à base de poisson et de lait de coco). Nous sommes allés jeter un coup d’œil au marché de nuit avant de rentrer et notre soirée s’achève ici.


La vue du pont principal la nuit


Parc du Bokor



Kampot est une ville agréable, où il a des choses à faire, mais honnêtement comme nous ne souhaitions pas rester longtemps, nous avons préféré consacrer notre seule journée (j’entends complète) à visiter le parc de Bokor qui se trouve juste à côté de la ville. C’est un parc national du Cambodge, qui renferme une ancienne station climatique française (oui, oui), qui servait de lieu de détente pour les colons français, puis pour la haute société khmère y compris la famille royale du Cambodge. Elle a aussi joué un rôle pendant la guerre des Khmers Rouges, où elle servait d’emplacements stratégiques pour éviter l’invasion vietnamienne.



Situé sur la falaise de la montagne des Éléphants, Bokor culmine à plus de 1080 m d’altitude. En grimpant son sommet, vous pourrez admirer une vue panoramique du Golfe de Thaïlande, de la baie de Kampot et de l’île Phu Quoc, une île vietnamienne (enfin ça, c’est si vous n’avez pas de nuages ou de brouillard).


Bouddha Bokor

Bouddha sur la route pour Bokor


Enfin, je vous raconte tout ça maintenant parce que je dois avouer qu’avant d’y aller je n’avais pas fait trop de rechercher, en fait, on est clairement parti à l’aveugle. La seule chose que je savais, c’est où se trouvait l’entrée et que bien entendu, il faut payer (je ne sais pas vraiment pourquoi, mais c’est comme ça). On s’embarque pour environ 1h30 de scooter, où l’on fait des pauses pour admirer le paysage. La route est en super état, mais il faut être bon conducteur, car ça tourne quand même pas mal. Vous vous rendrez compte que l’endroit est assez vierge et pas trop perturbé (pas de grosses routes, pas de maisons), ce qui fait que vous pouvez apercevoir des animaux par-ci par-là (singe, oiseau, lézard…).


Toute la route offre des vues incroyables (pas de chance pour nous, on était dans le brouillard)


L’ancienne station est vraiment…flippante, on se croirait un peu dans un film. Des dizaines d’énormes hôtels laissaient à l’abandon ou en reconstruction, et quasiment personne, on se croirait dans un monde postapocalyptique. Nous sommes allés faire un tour du côté de la pagode de Pram, qui est en piteux état, mais pas abandonnée pour autant et qui a une très jolie vue (enfin, c’est mieux sans le brouillard). Malheureusement, nous ne sommes pas allés voir la fameuse église abandonnée de la station (toute façon j’avais fait tellement peu de recherche que je ne connaissais pas son existence), mais nous nous arrêter en dessous de la pagode, devant un immense hangar (genre, on y met facile quelques A380) qui devait servir à l’armée Khmer.


Parc Bokor Brouillard

Devant le hangar, 4 petits jouaient au volley au-dessus d’un filet qui n’existait presque plus et servait en même temps de corde à linge. On fait une petite partie avec eux, une photo et on file dans l’autre sens. Sur le retour, on s’arrête pour voir l’immense statue de Yeay Mao (une divinité bouddhiste, gros raccourcit) qui trône au bord de la route. C’est imposant, mais pas fou, pourtant on y croise du monde (comparé à la ville fantôme, ça fait vite un choc). Puis nous avons continué à nous balader le reste de la journée pour ensuite rentrer à l’hôtel.


Hangar

Si vous aimez l'urbex vous allez adorer Bokor !


Enfants qui jouent au volley

Totalement lunaire de voir des enfants jouer au volley ici


Ce n’est que le soir qu’on se décide à ressortir pour manger, puis faire un petit tour dans le quartier « colonial » (où vous pouvez voir des maisons colorées d'un ou deux étages), et on s’est arrêté dans un bar pour prendre un verre et… regarder un film ! C’est un peu étrange dis comme ça, mais le restaurant avant tout simplement 2 salles (type petit salon) que l’on peut louer pour regarder un film, et quand vous n’avez pas pu voir un film sur un vrai écran (on n'a pas emporté d’ordinateur) depuis plus d’un mois, c’est vraiment très cool. On rentre jusqu’à notre hôtel et on prépare nos affaires pour partir le lendemain.


Scooter sous hangar


Kep, la ville du crabe et ancienne station balnéaire



Lendemain matin, nous sommes sur le point de partir, le tuk-tuk nous attend, quand on se rend compte que le loueur de scooter ne nous a pas rendu notre passeport (un peu chiant, c’est pour ça donnez toujours des photocopies). On a dû attendre pas loin de 40 minutes pour que le mec nous les ramène, notre chauffeur était à bout et je veux bien le comprendre. Bref passeport en poche, on part pour un peu plus d’une heure de trajet pour Kep(oui c'est un tuk-tuk, pas une Ferrari), à regarder le paysage, et faut l’avouer c’est pas mal du tout.


Champs et plantation de poivre

Point culture : Kep, autrefois appelée Kep sur mer, fut fondée en 1908 par les autorités coloniales afin que l’élite française et les fonctionnaires de Phnom Penh puissent fuir la touffeur de la capitale cambodgienne et profiter des plaisirs balnéaires. De nombreuses villas furent alors construites pour accueillir les vacanciers. Kep devint rapidement la plus courue des stations balnéaires du Cambodge.



On arrive dans notre guesthouse, tenu par des Français super sympas (c’est la ville des Français vraiment), qui nous recommande plusieurs adresses de restaurants et de bars. Nous avons mangé le midi directement à la guesthouse, puis on est parti se balader dans les alentours pour trouver un loueur de scooter. Scooter loué, nous partons en direction du ButterflyGarden que nous avons loupé et nous nous sommes au final un peu perdus. C’est-à-dire que nous sommes arrivés dans un hôtel en plein milieu de la forêt qui semblait abandonné, nous en avons fait le tour, mais aucun signe de vie récent, ma foi bizarre.



Sur le retour, je veux m’arrêter devant une propriété sur notre chemin qui est un ancien « ranch » mais qui fait vraiment peine à voir, on continue donc notre chemin. On se dirige vers une pagode, mais impossible de la trouver, ce n'est pas notre journée. On fini par se dire que le soleil était en train de tomber alors quoi de mieux regarder le coucher de soleil depuis la plage. Petit jus de fruit acheté chez un vieux monsieur, on s’assoit en face de l’eau à regarder le soleil décliner et la vie tout autour de nous.

Plage de Kampot

Pas mal comme endroit pour finir sa journée

Enfant sur la plage de Kampot

On rentre pour se reposer sur la terrasse de l’hôtel et prendre une douche. Nos hôtes nous recommandent un restaurant pour manger le typique crabe de Kep (c’est une spécialité si importante qu’ils en ont fait une statue, enfin, c’est un peu la seule spécialité aussi). On se retrouve chez un petit papi dans un minuscule restaurant. Notre table donne directement sur l’eau, on mange avec le bruit des vagues (histoire de narguer les crabes).


On a pris le plat le plus connu, « Crabe au poivre vert de Kampot », et c’était une tuerie, j’en salive rien qu’en l’écrivant. Mais par contre, c’est une tannée à manger, parce que ce sont des touts petits crabes, enfin régaler ses papilles ça se mérite. Après ce festin, il était l’heure pour nous de dormir.


Une journée dans la campagne de Kep en scooter



Nous ne devions pas rester un jour de plus à Kep, mais après avoir discuté avec notre hôte nous avons décidé de rester une journée de plus pour visiter la campagne en scooter. C’est donc une petite carte (un plan un peu sommaire) et quelques adresses en poche que nous partons découvrir les alentours. C’est donc après un excellent petit-déjeuner au Kep Café que l’on prend la route, mais pas de bol (c’est un peu l’ambiance de notre séjour dis donc), on a pas beaucoup d’essence et on peine à trouver une station. On repart donc en arrière où l’on pense avoir croisé une station et bingo, on tombe dessus.


Route

Première partie de la route : très soft


Notre première étape conseillée est une plantation de poivre à environ 11 kilomètres de nous, donc techniquement pas très loin, mais l’état de la route est vraiment catastrophique, et on a un peu de mal à trouver notre chemin. Mais on arrive pile-poil au bon moment pour faire une visite de la plantation. Le guide nous explique l’histoire de l’endroit, la façon de produire, les différents type de poivres, les labelisations, etc, et il nous a fait goûter les différents types de poivres qu’ils produisent. On leur a acheté du poivre et on est resté manger au restaurant de la plantation (un peu cher, mais bon).


Étang

Nous repartons, il est 14h, notre prochaine destination Kampong Trach où il est supposé y avoir des grottes, mais sur le chemin, on se perd complètement et au lieu de mettre 30 minutes de routes, on met plus d’une heure. En plus la « nationale » qui est censée nous mener au bout du parcours est composée de 20% de bitume et 80% de graviers avec de la poussière, juste un enfer à respirer, mais surtout pour voir ! Des camions arrivent en face et on les voit au dernier moment… On roule prudemment, mais on est un peu stressé.


Route et poussière

Suite de la route : beaucoup moins soft


On arrive, mais la galère ne s’arrête pas là, ce serait bien trop simple. Car impossible de trouver l’entrée des grottes, et personne ne parle anglais… On fini donc par faire le tour de la montagne, qui finalement était une balade très sympa, sûrement mieux que de voir les grottes. Bonus pour les petits singes dans les arbres.



Après une heure à chercher et tourner autour de la montagne (c’est presque comique), on repart dans l’autre sens, et c’est toujours l’apocalypse sur la route. Et en plus on a une heure de route à faire, il fait chaud, on est plein de poussière (oui oui, je râle). Mais le plus pénible, c’est que doucement, mais sûrement le soleil décline et on aimerait bien rentrer avant que la nuit ne tombe. On fait le plus vite possible, mais on met quand même presque 1h30 pour arriver.


Lac et route


Les derniers kilomètres sont un enfer (crevasse et boue) mais on a de la chance, on arrive à temps, ils allaient fermer. Nous sommes à La Plantation qui est une autre ferme/plantation de poivre très connue, car on peut la visiter avec un guide et qu’elle offre une belle vue sur le lac Brateak Krola. Juste le temps de prendre un petit verre, de discuter avec l’équipe (que des jeunes Français quasiment) et de regarder le soleil se coucher. On repart quasiment dans la nuit, on est éreinté (on a quand même fait environ 70 kilomètres en scooter, sous le soleil), on met le cap sur la guesthouse.


Coucher de soleil à La Plantation

La route en valait la peine


On se lave, on s’habille confortablement et là, on a envie que d’une chose…une pizza (aha le retour) ! Les gérants nous disent que pas loin, il a deux Français (oui encore) qui tiennent une petite pizzeria. Nos yeux s’écarquillent rien qu’en les entend dire « pizza », et on se dit qu’en t’en que Français, il voit ce qu’est une bonne pizza, donc on fonce. Et là, quelle déception, ce n'était vraiment pas top (rien à voir avec celle de Phu Quoc), on s’est un peu forcé à finir…


Coucher de soleil


En écrivant tout ça, je me demande s’ils nous aiment vraiment bien les gérants parce qu’entre la journée un peu bancal en scooter et la mauvaise pizza… Peut-être qu’ils voulaient se débarrasser de nous, mystère.


Bref, après cette journée bien rempli, il est temps de faire un gros câlin à notre lit et de se préparer pour notre départ de demain.


Merci de m’avoir lu, c’est tout ce que j’avais à raconter sur Kampot et Kep, je vous laisse avec quelques adresses que j’aurais mentionné (ou pas).

Lac


Où dormir ?



C’est l’hôtel où nous avons séjourner à Kampot. Le rapport qualité prix est juste parfait, pour 9€ la nuit vous êtes dans un bungalow et vous avez accès à deux piscines, et un bar restaurant (même un sauna je crois, mais il était en rénovation lorsque l’on est venu).



Cette fois notre logement de Kep, pas cher du tout, personnel très cool, petite piscine, bar, grande terrasse, la patronne donne même des cours de yoga je crois. Ils ont vraiment été au top avec nous, je recommande vivement.


Piscine du Man'groove

La piscine du Man'groove


Où manger/boire un verre ?


Top Cat, le bar à Kampot pour regarder un film : https://goo.gl/maps/XV43pFx41ZBFHw3w5


Kep Café, pour un petit-déjeuner à l’ombre des arbres à Kep : https://goo.gl/maps/mwaKQSC5XDoY976BA


Sunset restaurent sur le marché au crabe de Kep : https://goo.gl/maps/43BZYU1YzaRAdPeV8


Où aller ?


KAMPOT :


Marché de nuit de Kampot : https://goo.gl/maps/44RdqV69VVx9MnwC7

KEP :


Marché aux crabes, on l’a pas fait la journée et je regrette un peu : https://goo.gl/maps/Q8KwLeuWpVy8iEc59






À bientôt !

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